Programme d’éducation thérapeutique (ETP)
Moins de 35 % des patients français suivis en soins de ville bénéficient d’un parcours d’ETP pour la BPCO, alors que l’efficacité de ces programmes est démontrée pour réduire hospitalisations, anxiété et arrêts de travail (Revue Prescrire, 2022). L’ETP inclut habituellement :
- Information sur la pathologie, facteurs de risque et prévention
- Apprentissage de la gestion de l’inhalateur
- Reconnaissance précoce des exacerbations et recours au plan d’action personnalisé
- Approfondissement sur l’activité physique adaptée et conseils nutritionnels
La France accuse un retard par rapport à d’autres pays européens qui intègrent l’ETP comme critère obligatoire du suivi en soins primaires et spécialisés. Pourtant, la Haute Autorité de Santé recommande depuis 2014 de généraliser le recours à l’ETP dans les pathologies respiratoires chroniques.
Parcours coordonné et rôle du médecin généraliste
Les dernières recommandations du Collège de la Médecine Générale (2023) insistent sur le passage d’une prise en charge fragmentée vers la coordination pluridisciplinaire : médecin traitant, pneumologue, kinésithérapeute, infirmier, voire pharmacien d’officine. Cette approche améliore :
- La fréquence des consultations de suivi
- L’ajustement précoce des thérapeutiques
- La transition entre soins de ville et hôpital
Quelques expérimentations régionales (Bourgogne Franche-Comté, Occitanie) ont montré que les maisons de santé pluri-professionnelles, avec un accès facilité au bilan de la fonction respiratoire, diminuaient le taux d’exacerbations sévères nécessitant une hospitalisation de plus de 30 % en deux ans (SPLF, rapport régional 2023).